Résumé
Lorsqu’Aurore, une adolescente de quinze ans, comprend qu’elle a été adoptée, ses certitudes volent en éclats, ses repères s’écroulent. C’est la fin du monde, la fin de son monde. La rencontre d’un être encore plus déraciné qu’elle va lui ouvrir les yeux et lui permettre de se découvrir. La nouvelle Aurore se révélera encore plus espiègle et déterminée que l’ancienne, désormais habitée d’une passion et forte de liens plus solides que jamais.
Avis
Aurore est un roman jeunesse écrit par Jérémie Kisling. L’héroïne éponyme, une adolescente de (presque) quinze ans, surprend par accident une conversation entre ses parents, qui lui apprend qu’elle a été adoptée. Le monde semble alors s’écrouler autour d’elle.
Le thème était prometteur, mais malheureusement, l’histoire n’a pas été à la hauteur de mes attentes, essentiellement parce que le sujet de l’adoption n’est au final effleuré que très superficiellement.
Déjà, le roman a mal débuté pour moi. Je n’ai pas adhéré aux doses excessives d’humour, c’est vite devenu très lourd à mon goût, sans parler des remarques entre parenthèses à l’intention du lecteur. J’ai eu une pointe d’espoir quand survient la révélation, avec des idées qui commençaient à être pertinentes (l’histoire des contes de fée qui n’existent pas, et donc qu’on ferait mieux de lire Frankenstein aux enfants, par exemple, j’approuve d’un hochement de tête vigoureux…)
Hélas, cela ne dure pas. Rapidement, on se retrouve à nouveau submergé par cet humour absolument pas subtile des premières pages, ponctué par quelques paragraphes aux élans poétiques. Même les conversations entre les personnages ne sont pas crédibles et ne mènent nulle part.
Et niveau crédibilité, d’ailleurs, l’intrigue se pose là. Aurore, bouleversée, perdue, se réfugie chez son grand-père afin de se soustraire à la proximité de ses parents qu’elle sait désormais adoptifs. Là-bas, elle fait au réveil la connaissance de Slimane, un garçon sortit d’on ne sait d’où, on ne sait pourquoi, qui débarque par la fenêtre et qui est aussitôt convié à la table du petit-déjeuner.
Sérieusement ? Il tombe du ciel comme ça, mais personne ne s’étonne, et on l’envoie même baguenauder dans les rues avec une adolescente en manque de repères ? Palme de l’inconscience pour le grand-père, sans parler des parents qui ne semblent pas plus inquiets que cela de la disparition de leur fille, et sont juste soulagés de la revoir lorsqu’elle réapparaît.
Au final, les soucis d’Aurore se règlent quasiment en deux coups de cuillère à pot, avec très peu d’introspection. Quant à Slimane, tout ce que l’on sait de lui, c’est que ses parents sont morts et qu’il a émigré pour fuir la guerre qui fait rage dans son pays, mais là encore, c’est quelque chose qui n’est pas développé, juste annoncé, et qui n’apporte par conséquent rien de concret.
Au final, le seul personnage qui m’a paru crédible, c’est Constance, la petite sœur d’Aurore. Elle est douce, gentille, naïve et attachante. Bref, elle a l’attitude et les réactions qui semblent appropriés à une enfant de son âge à la vue du contexte, contrairement aux autres protagonistes qui sont peu réalistes.
Grosse déception, donc, avec ce roman. Il y aurait eu pourtant fort à dire et fort à exploiter avec le thème de l’adoption, mais la seule chose que je retiendrai de ce livre, ce sera son humour horriblement pesant qui occulte absolument tout le reste. Je mets tout de même deux étoiles pour Constance, et je remercie également Babelio et les éditions Slalom pour cet envoi.
Note : 2 / 5
Bonjour, je découvre ton blog en cherchant des avis lectures sur Aurore.. Je me suis permise de mettre le lien de ton retour sur mon blog. A très bientôt et bonnes futures lectures !
https://felicielitaussi.wordpress.com/2019/12/04/aurore-jeremie-kisling/
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Bonjour. Avec plaisir, merci ☺️
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